Nous nous sommes retrouvé.e.s autour du projet d'In-Cité.

L'organisation a été collective

La programmation a été collective

Toutes nos décisions sont collectives

Le collectif est la force d'In-Cité

La fête est collective

et

Les projets seront 

Collectifs...

 

Photo © Michel Vonlanthen - 27 juillet 2016

 

Site de In-Cité


Bilans - Lecture à 2 voies/voix

Je suis incorrigible!

J'adore les lectures à 2 voies.

Je ne pouvais que m'emparer du bilan de la 45 ème édition du Festival la Cité et ajouter ma voix, sans emmener avec moi les membres de In-Cité.

C'est drôle comme ces voix raisonnent/résonnent différemment!

Peut-être est-ce juste la proximité des cloches...

De la cathédrale.

Bilans - Lecture à 2 voies/voix*

 

BILAN DE LA 45ème ÉDITION (1)

 

BILAN DE L’ÉDITION HISTORIQUE (2)

 

Ambitieuse et engagée, la 45e édition du Festival de la Cité Lausanne se termine aujourd’hui sur un bilan artistique très réjouissant et une fréquentation en hausse par rapport à l’année passée avec 72'000 spectateurs.

Sans ambition et engagée auprès des habitants, l’édition de In-Cité, dans la Cité, cœur historique de Lausanne se termine sur un bilan artistique très réjouissant et une fréquentation sans comparaison et sans rapport avec les années passées et avec que des spectateurs et spectatrices ravi.e.s.

La géographie imaginée en réponse aux travaux toujours en cours dans la cité a réservé de bonnes surprises aux nombreux curieux, sans toutefois réussir à amadouer les plus attachés au quartier historique.

La géographie non imaginée, puisqu’existante, en réponse aux travaux toujours en cours dans la Cité a réservé de bonnes surprises aux nombreux curieux, sans toutefois réussir à amadouer celles & ceux qui préfèrent le Grand à la culture de rue.

L’idée de faire circuler le public entre trois sites séparés par une ligne de métro était un pari osé et audacieux.

L’idée de faire circuler le public dans les trois rues du quartier de la Cité, séparées par rien, donc accessibles aux personnes à mobilité réduite, était un pari osé et militant.

Elle permettait de proposer trois ambiances complètement différentes avec chacune sa programmation dédiée et la possibilité de passer facilement de l’une à l’autre moyennant le coût pas si exorbitant d’un ticket de métro, sachant que le festival est lui, offert.

Elle permettait de proposer trois lieux différents avec chacun une programmation adaptée à l’espace urbain  et la possibilité de passer facilement de l’un à l’autre ne moyennant pas le coût d’un ticket de métro, sachant que In-Cité est une offre déjà généreuse.

La difficulté, et c’est là que la formule a montré des faiblesses en début de semaine surtout, était de rendre chaque pôle autonome et dense en contenu pour ceux qui ne souhaitaient pas bouger.

La difficulté, et c’est là que la formule a montré des faiblesses, était de rendre cet espace aux habitants sans avoir de budget et en étant autonomes et un programme dense en contenu pour ceux qui souhaitaient rester en ces lieux mythiques.

C’était le cas à La Riponne avec deux scènes à proximité et des spectacles en alternance ainsi que le bar des Marches et une zone pour se restaurer.

C’était le cas place du Château où une scène à proximité des travaux a proposée des spectacles en alternance sans qu’aucun bar ni zone pour se restaurer ne soient montés.

Toutefois, à La Sallaz et à Ouchy, si les propositions artistiques ont rencontré un très fort succès grâce à un public curieux qui faisait le déplacement, celui-ci repartait souvent à la fin du concert ou du spectacle, ne créant pas cet esprit convivial espéré. Il a fallu attendre le week-end pour qu’une ambiance festivalière s’installe pleinement.

Pareil, rue Cité-Derrière et rue de l’Académie, là où il n’y avait pas de travaux, [Étrange de devoir le dire à chaque fois.], les propositions artistiques ont rencontré un très fort succès grâce à l’investissement des artistes et un public curieux et, celui-ci restait souvent à la fin du concert ou du spectacle pour discuter et partager, créant cet esprit convivial connu de toutes & tous. Il n’a pas fallu attendre pour que l’ambiance festivalière s’installe pleinement.

À Ouchy, la scène posée sur le lac était magique, idéale pour démarrer la soirée avec les concerts classiques. Plus tard la musique y était jazzy, afro et s’écoutait au calme. Le concert de la génialissime Juana Molina tout comme la pièce de théâtre L’usage du monde de Dorian Rossel ou encore le Quatuor Parallèle ont magnifiquement trouvé leur public dans cet écrin.

Rue Cité-Derrière, la scène posée sur les pavés était magique, idéale pour les concerts avec des artistes locaux mais aussi pour accueillir du spectacle de rue tel que COQUIN. La musique était soit jazz, guinguette, polyphonique ou autre et s’écoutait au calme.

Les concerts des génialissimes artistes ont magnifiquement trouvé leur public dans cet écrin. Ainsi Dida, Tadââm, Étienne, Samuel Huguenin et Aboubacar Konaté, Diego Gadenz et Guilherme Pimenta, Émile et Ginette, La SLAAM, Gérard Massini et César Decker Auberson, Caroline Alves, Max Jendli, Jean-Yves Petiot et Alain Petitmermet, rue Cité-Derrière et Soan, Baptiste Bieri et Pierre Queloz, InQi-TeKa avec Maël Chauvet et Ludovic Winkler, William Fierro Group avec William Fierro, Oscar Fierro, Anne-Marie Wingeier, Hoover Zamora et Martin Mital, Lester Gertrude avec Hervé Lesserteur et Pierre Cyprinski, Marian Crole avec Sandro Pires, Jean-Pascal Cottier et Espresso from Hell, Brigitte Savoy et Pierre Sottas, place du Château. Que tous ces artistes soient remerciés d’être venus sans cachet offrir cette qualité !

L’envie d’investir la place de La Sallaz tout juste sortie d’une dizaine d’années de travaux pour la reconnecter avec la ville était aussi un défi important et pas gagné d’avance.

L’envie d’investir la rue de l’Académie, où il n’y avait pas de travaux, [c’est drôle d’être toujours obligé de le répéter], était aussi un défi important et pas gagné d’avance vu le choix de la scène étroite.

Ce fut pourtant un succès dès les premiers jours avec un public partagé entre festivaliers curieux, habitants du quartier et connaisseurs.

Ce fut pourtant un succès dès les premiers jours avec un public partagé entre festivaliers curieux, habitants du quartier et connaisseurs.

L’espace a été conçu avec un gradin proche d’une scène basse, pour y accueillir des projets plus intimistes comme la puissante pièce de Marta Górnicka, Magnificat ou les concerts de Colin Stetson, Mansfield TYA, Bertrand Belin ou encore Flavien Berger qui a partagé avec le public son admiration devant la qualité artistique du festival et sa fierté d’y avoir été programmé.

L’espace a été conçu sans gradin, pour favoriser la proximité intimiste et les spectacles de rue comme la puissante pièce de Podestad, ou l’écriture collective sur machines à écrire qui font tchic et qui font tchac, ou encore Un mélange d’influence avec danse et djembé qui ont partagé avec le public et produit l’admiration devant la qualité artistique de In-Cité et le bonheur d’y avoir été programmés.

Autre succès sur les hauts, la scène de la clairière installée à l’orée de la forêt qui malgré sa situation excentrée a affiché complet toute la semaine, réunissant quelque 500 spectateurs par représentation pour les spectacles de cirque La Cosa et Légerdémêlé.

La scène de la Riponne comme celle du GreatEscape a accueilli des propositions plus énergiques et a rassemblé des foules de plus en plus compactes au fil de la semaine.

Autre succès dans les coulisses, la salle réservée aux artistes et aux bénévoles installée à l’orée de la place du Château a affiché complet pendant les 3 jours, réunissant quelque 100 artistes venant avant et après les représentations pour discuter, se changer et/ou se restaurer. Les scènes n’ont pas accueilli de foules compactes, notre couverture médiatique étant quasiment inexistante. Nous remercions les quelques médias qui ont osé parler de nous.

De la danse contemporaine en plein centre d’un festival à une heure de forte affluence ? Encore un défi que le festival s’était lancé et qui a formidablement bien fonctionné avec les danseurs brésiliens de Suave. Les concerts dansants et rassembleurs comme Pat Thomas, Shopping ou Pixvae ont embarqué le public avec eux.

De la danse contemporaine, avec À contresens, un groupe d’élèves désireux de se surpasser, en plein milieu des travaux sur du linoléum ? Encore un défi que In-Citè s’était lancé et qui a formidablement bien fonctionné. Les concerts de Soan, programmés à la dernière minute, ont embarqué le public avec eux.

Les deux soirées d’after à Tridel ont également cartonné réunissant plus de 3'000 personnes.

Les trois soirées ont cartonné en réunissant un nombre inconnu de personnes ; il est vrai que nous avions + besoin de nos bénévoles pour monter et démonter les scènes que pour compter.

Le vendredi, c’est la claque sonore administrée par La Colonie de Vacances qui a attiré les amateurs de sensations fortes venus de toute la Suisse romande pour l’événement alors que samedi c’est un public un peu plus jeune qui s’est visiblement passé le mot pour accueillir comme il se devait Jacques et Larry Gus.

Le mercredi, c’est la claque sonore administrée par le concert de jazz avec Max Jendli, Jean-Yves Petiot et Alain Petitmermet rue Cité-Derrière.  

William Fierro Group a ravi les amateurs de thèmes bien latinos mais métissés par les couleurs et les atmosphères du monde.

Durant les 3 jours c’est un public intergénérationnel qui s’est visiblement passé le mot pour faire la fête dans la Cité.

Havre de paix au milieu de l’effervescence du festival, le Garden State installé toute la semaine sous l’arche du pont Bessières a connu un joli succès grâce aux Lausannois qui se le sont largement appropriés. Lieu de détente pour lire, se reposer, boire un verre, assister à des conférences, des concerts, des cours de yoga, c’était la bouffée d’oxygène quotidienne avant d’attaquer la course aux spectacles!

Havre de paix au milieu de l’effervescence du festival proche [pas si proche que ça, en fait !] In-Cité a connu un joli succès grâce aux Lausannoises et aux lausannois qui se sont largement réappropriés les lieux. Lieux de détente où il était possible d’entendre des lectures, comme la fin de soirée du vendredi ou Lectures sous les étoiles a permis d’entendre, avec un immense plaisir et dans une diversité de tons, des écrivain.e.s comme Philippe Rahmy, Sabine Dormond, André Ourednik, David Collin, Evelyne Knecht, Julien Sansonnens, Môh 6, Éleonore Fumeaux et même des extraits du dernier livre de Bertand Schmid à paraître lors de la prochaine rentrée littéraire. Et malgré les travaux, [Étrange de devoir le dire à chaque fois.] et le passage des voitures, les mots résonnaient accompagnés pour certains des textes par des musiciens tels que Maël Chauvet, Sébastien Pittet ou Fabien Tafelmacher.

Se poser, boire un verre, faire des renconttres, assister à des concerts, quelle bouffée d’oxygène quotidienne sur le pavé!

Le stand info Jingle 45 disposé devant la cathédrale tenu d’une main de maître par les artistes Julie Semoroz, Cerise Rossier,Jérémy Chevalier et Thomas Perrodin a agi comme transformateur d’émotions. Avec tout le second degré et le talent qu’on leur connaît, les artistes avaient la difficile mission d’informer les passants, mais aussi d’entendre les critiques puis de les transformer en positif.

Notre bar info disposé entre la rue de l’Académie et la rue Cité-Derrière, tenu d’une main de maître par nos bénévoles a permis d’expliquer pourquoi In-Cité. Avec tout le second degré et le talent qu’on leur connaît, les bénévoles avaient l’agréable mission d’informer les passants, mais aussi d’entendre les critiques puis de les transformer en positif.

Un monsieur très virulent à l’encontre de la formule choisie cette année par le festival qui quelques minutes plus tard repart avec le coeur plus léger et un T-shirt sérigraphié portant le slogan décalé : « J’ai tout raté au Festival de la Cité », « Je me suis perdu à La Sallaz », « J’ai picolé à la Riponne », « J’étais à la fanzone à Ouchy » en est un bel exemple !

Pas de monsieur très virulent à l’encontre de la formule choisie cette année mais des personnes qui repartent avec notre badge, le cœur léger d’avoir soutenu cette initiative, bel exemple de solidarité!

Outre les critiques parfois gratuites et la tendance générale à vouloir relever les inconvénients plutôt que les succès, voici un florilège de petites phrases ironiques piochées à gauche à droite et de témoignages reçus :

« Il manquerait plus qu'à demander le remboursement des invitations gratuites… » https://www.youtube.com/watch?v=wVCvsQN6hlk

Peu de critiques du public, mais par voie de presse, certaines, parfois gratuites et la tendance à vouloir relever les inconvénients plutôt que les succès ou déformer la réalité.

 

Voici un florilège de petites phrases ironiques piochées à gauche à droite et de témoignages reçus :

« Le contre-festival, In-cités, qui a été organisé de mercredi à vendredi, n'a que peu attiré le public et n'a pas constitué une concurrence, selon la directrice.» 24 Heures

Pour information, nous n’avons jamais parlé de  « contre-festival » ni de festival mais de « complément culturel » et nous n’avons jamais pensé à faire de la concurrence. Ou alors, une concurrence déloyale, entre notre budget de 500 frs. et celui du Festival La Cité de plus de 2 millions.

« Avec le demis tarif (pour ceux qui n'ont pas l'abonnement) un billet journalier coûte 6.90 et 9. - plein si je ne me trompe pas. C'est pas cher payé, je trouve, pour découvrir des performances tjrs gratuites.... et dans un axe très large. »

« Voilà en 2020 il y aura certainement une pétition pour exiger que le Festival de la Cité revenu à La Cité ressorte de La Cité et c'est un peu tout ce qu'on vous souhaite. »[Eric Grosjean], « C'est un joli vœu » [Myriam Kridi] Vertigo

« ... je me souviens avoir entendu de multiples plaintes agacées qu'à la cité il n'y a pas de place pour les poussettes et ne pas avoir accès aux scènes de part la très grande affluence... je trouve les lausannois grincheux, capricieux, frileux et désespérément fermés. »

« Je suis triste de réaliser qu'une grande partie du public lausannois ne s'intéresse qu'à ses habitudes conservatrices et refuse le changement malgré la qualité de la programmation et de l'organisation fluide… » « Il y a des travaux. (Étrange de devoir le dire à chaque fois.) »

« Je n’ai, en tout cas pas regretté d’avoir tenté de mettre + de projets dans la Cité parce que clairement les travaux dans la cité à plusieurs endroits, c’est à dire, non seulement sur le Parlement et la place du Château mais aussi sur l’esplanade, à travers le musée historique, sur la cathédrale, rendent en fait  l’espace peu accueillant pour des spectacles… » [Myriam Kridi] Le 12h45 RTS

 

« Si beaucoup de personnes, adeptes de l’ancienne version du festival dans la vieille ville, se sont plaintes en lançant des contre-réformes et un appel à la nostalgie collective, la vague innovatrice amenée pas Myriam Kridi et sa nouvelle équipe en aura finalement conquis plus d’un. » Pour In-Cité, il en a été conquis plus de deux avec sa nouvelle équipe et sans nostalgie aucune.

 

Pour terminer, In-Cité a vécu pleinement dans le cœur historique de la Cité et il est à remarquer que l’actuel Festival ne se nomme plus FESTIVAL DE LA CITÉ mais FESTIVAL LA CITÉ.

 

Pascal Cottin, membre du comité d’organisation In-Cité

*Ce texte n'engage que ma propre personne

(1) Texte officiel du Festival La Cité

(2) Texte non-officiel d'un organisateur d'In-Cité


Photos In-Cité 2017


Photos In-Cité 2018


Pourquoi?

Suite aux demandes, entre autres des habitants de la Cité, un collectif citoyen a décidé de mettre en place des animations culturelles sur le site initialement dévolu au Festival de la Cité, cher au cœur des Lausannois, avec une programmation essentiellement régionale.

L'association Culture & Cité a été fondée dans le but de développer l’animation culturelle dans les rues de ladite cité et d'organiser, entre autres, In-Cité.

In-Cité a été créé en collaboration avec des membres des Amis de la Cité, fondateurs du Festival de la Cité.

 

Ainsi, du 6 au 8 juillet 2016 divers artistes, comédiens, musiciens, danseuses, clown, écrivains… ayant répondu à l’appel animeront la place du Château, le rue Cité-Derrière et la rue de l’Académie.  

 

http://incitelausanne.jimdo.com/

 


Extrait de jazzphone.ch Un grand merci à Michel Vonlanthen!!!

La soirée de la scène Cité-Derrière se termina avec une lecture croisée de Pascal Cottin et de Laura Richard, accompagnés par Dida au piano. Et pas n'importe-quelle lecture, celle d'un manuscript découvert tardivement du "Voyage au bout de la nuit" de Céline! C'est du Céline mais sans les "..." qui l'ont fait détester par toute une religion. Du Céline qui critique l'establishment, militaire entre autres,  avec des mots acérés comme au scalpel. J'ai découvert là un homme dévoré et révolté par le pouvoir que je ne connaissais pas pour ne pas l'avoir lu (à cause des "..."). Et j'ai surpris un de mes amis, éditeur lausannois, en train de filmer la scène. Je subodore donc que nous entendrons parler de cette version "lisible" de ce livre de Céline...

 

Encore un mot pour terminer, car j'aimerais rendre un hommage discret mais appuyé à Pascal Cottin. C'est un fou de littérature mais c'est aussi une des chevilles ouvrières du festival. Il est le plus visible des membres du collectif initiateur et je dois dire que j'ai vraiment grand plaisir à travailler avec lui. Il réagit au quart de tours aux messages qui lui sont envoyés, il leur donne suite et n'oublie rien. Le leadership de Pascal a permis à In-Cité de fonctionner tel-quel, sans argent et sans support étatique. Tout a dû être improvisé, et moi-même qui n'était là que pour y amener du jazz, je me suis retrouvé à faire des transports avec ma voiture (que c'est lourd des haut-parleurs!), à installer et dépanner des sonos, à installer de l'éclairage, à faire une annonce (avec mon impossible accent vaudois...), bref à faire un peu de tout parce que personne d'autre n'était disponible à ce moment-là pour le faire à ma place. J'avoue qu'au matin du second jour, mes articulations ont eu une mauvaise pensée à l'encontre de ceux qui avaient laissé l'ancêtre du festival se coltiner les objets lourds parce que eux avaient mal au dos..